Les 10 irritants à la communication

Avez-vous l’impression de parfois parler dans le vide? Avez-vous l’impression que malgré vos efforts, il semble que la conversation ne mène nulle part?

La principale raison de ces impressions est que la majorité des gens ignore ce qui cause les irritants à une communication efficace, harmonieuse et authentique. Les gens sentent que la conversation ne se passe pas comme ils souhaiteraient, mais n’ont aucune idée de ce qui en est la cause et encore moins comment améliorer le processus.

La première étape vers tout changement de comportement est la conscientisation. C’est ce qui m’amène à vous parler du premier irritant à la communication :

1. L’inconscience des gens sur les composantes qui influencent la communication

Ceux et celles qui font ma formation sur la communication A.D.É.Q.U.A.T.E comprennent maintenant que derrière tout comportement verbal et non verbal il y a une panoplie d’éléments qui influencent ce comportement en question. Il y a une raison pour laquelle cette personne réagit ou répond de cette façon. Le but est de mettre notre jugement de l’autre de côté et commencer à se poser les bonnes questions pour trouver ce qui se cache derrière la réaction de notre interlocuteur :

  • Quels besoins ou valeurs tente-t-il de me communiquer en ce moment?
  • Quelle interprétation se traduit par les mots et expressions de son vocabulaire?
  • Quelle expérience passée (que je connais de cette personne) pourrait bien influencer sa réaction actuelle?
  • Quels éléments des caractéristiques de sa personnalité la font réagir ainsi?


Le fait de n’avoir aucune idée de ce qui influence un comportement amène les gens à porter des jugements qui peuvent être erronés et, par le fait même, peuvent brimer la relation. D’où l’importance de connaître ces éléments de base!

2. Avoir tendance à prendre tout personnel

Lors d’une conversation, certaines personnes ont tendance à automatiquement interpréter ce qui est verbalisé en une offense personnelle. Ils ont tendance à s’approprier le blâme, la faute, la critique et le malaise pour tout ce qui est dit et tout ce qui arrive autour d’eux. C’est une énorme pression à porter constamment à l’intérieur de soi. Pour les gens de l’entourage, ça donne l’impression d’avoir à constamment faire attention à ce qu’ils disent (ils marchent sur des coquilles d’œuf!) pour ne pas que la personne se sente offensée. Il y a peu de place pour l’authenticité dans la conversation, lors d’une telle situation, par peur d’offenser l’autre.

En utilisant de bonnes stratégies, vous pouvez interrompre ce pattern chez vous!

3. Communiquer en état négatif

Le message à se souvenir est le suivant : votre état d’esprit détermine votre comportement et votre performance. Ce n’est pas seulement une idée, un produit, un message, un service que vous transmettez, vous communiquez un ÉTAT D’ESPRIT. C’est votre état qui est projeté sur votre interlocuteur et qui influence le cours de la conversation. Si vous êtes frustré, c’est votre frustration que les gens capteront et non le message que vous avez à passer. Si vous êtes timide, anxieux ou déboussolé, c’est cette énergie qui sera transférée lors de votre interaction.

Une préparation mentale est primordiale précédant toutes interactions importantes, ou du moins celles où vous désirez que votre message soit écouté, compris et enregistré !

4. Argumenter pour nourrir le besoin d’avoir raison

L’argumentation est un modèle de communication que nous avons appris par imitation dès notre jeune enfance. Le sentiment de « gagner son point » est à l’origine de ce comportement. Pourtant, lors d’une argumentation, il n’y a pas de gagnant. Vous pensez peut-être avoir influencé votre interlocuteur parce que celui s’est retiré de la bataille, mais c’est une fausse perception. La première personne qui décide de lâcher prise à l’argumentation n’est pas nécessairement convaincue par vos arguments. Elle n’est pas non plus nécessairement motivée à modifier sa perspective. Elle ne fait que se mettre temporairement en retrait pour consolider d’autres éléments argumentatifs qu’elle exposera plus tard.

Considérez ceci : tout le monde a raison… selon leur propre perception de la situation! Pourquoi ne pas apprendre à s’écouter, se comprendre, s’accepter et collaborer?

5. Juger négativement les autres

Eh oui, le fameux jugement des autres qui tue toute communication authentique. Face au sentiment d’être jugé négativement par l’autre, la personne préfèrera ne rien dire de ce qui la concerne. Son mécanisme de protection activé pourrait se traduire, dans certaines occasions, en réponses évasives, en distorsions de la vérité, voir même en élocutions de mensonges. La personne se referme sur elle-même, évitant ainsi de s’exposer davantage au jugement de l’autre.

Pour stimuler une conversation authentique, considérez activer votre curiosité à comprendre et votre volonté d’aider plutôt que de pointer du doigt.

Sachez que lorsque vous pointez l’index vers l’autre, il y en a 3 pointés vers vous!

Je poursuis avec les 5 autres irritants à la communication authentique et efficace. Mon intention première est de vous sensibiliser à ce qui peut être la cause de vos conversations conflictuelles.

6. Fausses croyances

Une croyance est une affirmation, un énoncé, une phrase, un ensemble de concepts, qui sont souvent inconscients, que l’on tient pour acquis. C’est ce que nous croyons être vrai. Pourtant il y a une panoplie d’énoncés que nous répétons principalement par habitude, mais qui ne sont pas nécessairement vrais, ou du moins pas pour tout le monde. Imposer nos convictions évoque souvent chez l’autre des sentiments de colère et de frustration cheminant vers l’argumentation, la confrontation et éventuellement le conflit. Ce qui est vrai pour vous n’est pas nécessairement vrai pour l’autre. Et ce qui vous apparaît vrai en ce moment n’est pas nécessairement LA réalité.

Lorsque vous conversez et vous observez que votre interlocuteur n’est pas du même avis que vous, considérez lui demander d’où vient sa perception. Demandez-vous d’où vient la vôtre. Questionnez-vous sur la réalité actuelle de cette affirmation, est-elle encore vraie en ce moment?

7. Intention de contrôler

Derrière tout comportement (verbal ou non verbal), il y a toujours une intention consciente ou inconsciente. Lorsque l’intention est de contrôler l’autre, de l’amener à être d’accord avec moi, de manipuler sa perception pour le rallier à mon idée, elle est malsaine et mènera souvent à de la résistance, de la vigilance, de la rigidité, voir même de la rivalité. L’être humain n’aime pas se sentir contrôlé et manipulé. Il est un être libre, qui aime choisir. Cet instinct est bien démontré dès notre jeune âge! C’est étonnant qu’on l’ignore en vieillissant.

8. Sans écoute et parle constament

Un autre des principes fondamentaux de l’être humain est qu’il aime parler de ses histoires et il adore qu’on l’écoute. Deux éléments à prendre en considération dans la relation interpersonnelle : TOUS les êtres humains ont ce même désir, d’où l’efficacité du modèle de communication « dialogue » (ou chacun prend l’habitude de s’exprimer et d’écouter). Les gens se sentent blasés par ceux et celles qui ne font que parler d’eux-mêmes sans avoir la courtoisie de passer la parole à l’autre et offrir à leur tour une oreille attentive.

9. Utiliser des mots dégradants

Les paroles ne s’envolent pas, elles restent bien gravées dans la mémoire de ceux qui les entendent. Bien des gens ne sont pas conscients du pouvoir de leurs paroles. Je rencontre à maintes reprises des clients de tous âges dont l’estime d’eux-mêmes est abattue par les mémoires encore très vives des paroles blessantes et dégradantes entendues à répétition par des membres qui leur sont proches! La confiance en soi est principalement reliée aux croyances identitaires que nous avons si bien mémorisées. Le « tu es stupide » ne prend pas bien des efforts pour s’ancrer fermement dans la mémoire de l’enfant qui deviendra avec les années « je suis stupide! » Soyez conscient des mots que vous utilisez!

10. Aucune conscience de l’autre

Le principal élément de base de la relation interpersonnelle est la conscience de l’autre. En fait, un intervenant en relation conjugale a énoncé un principe primordial qui se résume ainsi : si vous avez le désir de conserver une relation interpersonnelle de qualité avec qui que ce soit dans votre vie, souciez-vous de comment les gens se sentent lorsqu’ils sont en votre présence. Est-ce que lors d’une conversation avec vous, les gens se sentent appréciés, aimés, confiants, importants… ou ils se sentent plutôt insignifiants, stupides, incompétents, incompris…

Ça fait réfléchir n’est-ce pas?

Je vous invite à réfléchir sur ces irritants et vous demander si vous auriez intérêt à modifier certains de vos comportements dans le but de conserver une communication authentique et harmonieuse avec les gens de votre entourage.

Ça t’arrive d’avoir l’impression de ne pas être écouté? Que ton message n’a pas bien passé? J’ai la solution!

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Nancy Lehoux
Maître Coach

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